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CPGE -   Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles
CONSEILS - METHODOLOGIE DE L'ORAL D'ANGLAIS
aux concours des grandes écoles de commerce et d'ingénieurs

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Conseils et méthodologie - Rapports de jurys

 

La plupart des épreuves portent sur un extrait d'article de presse, et comportent une présentation commune, qui dure 20 à 30 minutes. Voici des conseils et quelques éléments de méthodologie :

A - Présentation du texte par le candidat :

1°) brève introduction ou "accroche" (4-5 phrases) : qu'est-ce qui, dans l'actualité, ou dans notre contexte (technologique, environnemental, social, éducatif, culturel, économique,...) a justifié la publication de ce texte ? Quel est l'intention de l'auteur ? Mais ne pas dévoiler tout de suite le contenu de l'article (ce sera ensuite la fonction du "compte-rendu" ou "résumé synthétique").
Puis donner la source de l'article (quel média ?), la date de publication.

2°) compte-rendu ou
résumé synthétique (et non pas linéaire), c'est à dire construit sur un regroupement et un enchaînement logique des idées et faits contenus dans le texte : environ 3 à 4 minutes. Le jury veut voir ici si le candidat a compris ce texte.
C'est donc, sur un sujet donné, ce que dit le texte.
. ordonner donc les idées et faits dans un ordre logique qui peut ne pas être celui de l'article.

. noter que, dans la presse anglo-saxonne, les idées, les faits, sont parfois répétés. Vous ne devez les mentionner qu'une fois.
. s'attacher aux idées et faits essentiels. Ici, ce ne sont pas les chiffres qui importent, mais leur évolution, leur signification ; pas les noms de personnes (sauf si célébrités), mais leur fonction, si elle est significative.
. surtout n'ajouter aucune idée, aucune explication ou précision qui ne soit pas dans l'article, aucune impression ou opinion personnelle (vous aurez tout loisir de le faire dans le commentaire).
 
3°) commentaire du texte : 15-20 minutes.
C'est, sur le même sujet, ce que le texte ne dit pas.

  Il ne faut donc pas :
- répéter ou reformuler le texte (c'était le résumé !), même partiellement.
- se lancer dans un topo très général et très "bateau" sur "l'environnement", sur "l'égalité hommes-femmes", ou sur "la violence", sous prétexte que ces sujets sont abordés dans le texte. On vous demande, non pas de réciter un développement préfabriqué sur un thème fréquemment traité, mais de faire le commentaire de
ce texte, avec bien sûr, vers la fin, un élargissement et une perspective plus générale du problème soulevé. Votre commentaire ne doit convenir qu'à ce texte.
On verra qu'il est cependant souvent utile et intéressant, dans une "mise en perspective", de relier le texte à un problème plus général, qu'on va présenter, expliquer, mais en relation avec ce qui est dit dans le texte.

Que faut-il alors faire dans le commentaire ?
A. Présenter d'abord, dans une très courte transition (qui sert aussi à signaler que votre résumé est terminé), le plan que vous allez suivre dans votre commentaire : quelle(s) explication(s) vous allez apporter au texte ; la/le/les question(s) ou problème(s) soulevé(e)(s) par le texte (mais qui ne trouvent pas de réponse dans l'article - ou imparfaitement) ; si vous allez donner votre opinion sur ce qui est dit ; si vous proposerez votre solution ou réponse aux questions ou problèmes soulevés. Souvent, une bonne façon de montrer qu'il s'agit bien d'une/de problématique(s), est de poser une/des question(s). De plus, votre/vos interrogation(s) suscitera/susciteront l'intérêt de votre auditeur : "Why do these people...?" - "How come this company never...?" - "How can this situation be accounted for?" - "Who can be held responsible?" - "Is this really the best way to...?" - "What are the risks of such a...?".
Par contre, éviter le sempiternel "I'm going to speak about..." Il ne s'agit pas de savoir de quoi vous décidez ou avez envie de parler : vous risquez de faire un hors-sujet ou un topo trop général artificiellement plaqué sur ce texte ; mais plutôt de voir quelles sont les explications nécessaires ici ;  les questions ou problèmes que ce texte nous amène à examiner et peut-être résoudre. Vous devez donner l'impression que c'est ce texte qui vous "force", vous, à soulever ces points. Même s'il est vrai que deux lecteurs ne verraient pas forcément les mêmes, et s'il existe une infinité de commentaires possibles pour le même texte.

B. Le corps de votre commentaire sera donc constitué de la/des réponse(s) à cette/ces question(s). Il serait logique et intéressant de :
- commencer par "coller au texte" :
le journaliste ne fait-il que rapporter des faits/des idées, ou semble-t-il avoir une opinion, et sur quel ton l'exprime-t-il ? Explications sur ce qui y est dit ; donner d'autres exemples.
- si elle n'est pas donnée dans le texte (ou s'il faut la nuancer), quelle est l'origine réelle de cette situation ? Eventuellement, la relier à un problème plus général, et peut-être sociétal : c'est une "mise en perspective"  (sortie du texte , et ouverture sur une vue plus large du problème)
- "creuser", en allant plus loin ("Who is responsible for this?" - "Is it the same everywhere ?") ; également, en donnant votre opinion sur ce qui est dit dans l'article, et/ou sur les solutions généralement admises dans notre société ; ne pas hésiter, si vous le jugez nécessaire, à compléter, nuancer ou critiquer (le texte et/ou nos pratiques habituelles), en donnant obligatoirement vos arguments ; et proposez une solution  : "What should be done?"
-
finalement élargissez le débat en sortant du texte, peut-être en le reliant à une problématique plus générale, en évoquant le futur, ou des risques à venir, ou en débouchant sur d'autres perspectives, problèmes ou nécessités. Il serait plutôt intéressant, et souvent honnête et réaliste, que le débat reste ouvert...

C. En conclusion, face au(x) problème(s) soulevé(s), et en accord avec tout ce que vous avez dit précédemment, exprimez votre espoir en l'avenir, votre incertitude, ou votre pessimisme.

B - Entretien avec le jury :
5 à 7 minutes, pendant lesquelles, on vous posera des questions qui complèteront ou approfondiront votre présentation.

Voir plus bas les éventuelles spécificités de certaines épreuves, en particulier pour Centrale.

Remarque importante : certaines épreuves pour Ecoles d'Ingénieurs sont de forme quasi identique à d'autres pour Ecoles de Commerce, y compris pour la longueur des textes et les thèmes abordés. C'est le cas de :
- CCP et ECRICOME
- Mines-Ponts et CCIP
Les colleurs pourront ainsi être amenés à proposer aux "ingénieurs" des textes de "commerciaux", et vice-versa.
Il est clair que certains sujets, cependant, à orientation très technologique/scientifique, ou au contraire nettement commerciale/économique, ne pourront convenir qu'à l'une des préparations.
Dans un but pédagogique, on pourra faire préparer, à tous, des dialogues IENA qui offrent une bonne pratique du résumé synthétique.


Les rapports de jurys pour les épreuves orales d'anglais

Ils sont très utiles pour connaître, à la source, l'attente réelle des jurys.

Pour tous, candidats aux ECOLES D'INGENIEURS ou aux ECOLES DE COMMERCE :
Rapport du jury CCP 2012. Bien que concernant des Ecoles d'Ingénieurs, ce document est une mine de conseils exploitables par toutes les Prépas.

Rapport du jury Mines-Ponts 2012
Rapport du jury Centrale-Supélec 2012 (voir page 48)

Rapport du jury ESSEC 2012
Rapport du jury IENA 2006

Ecoles d'ingénieurs


CCP (Concours Commun Polytechnique)
Sujet audio d'environ 450 mots. Les candidats n'ont pas le script.
Voir la présentation commune.

ENAC (Ecole Nationale de l'Aviation Civile)
Deux documents enregistrés de 1'30 environ chacun, tirés d'informations de la BBC.
Quatre titres de documents sont présentés au candidat,
qui en choisit deux.

Voir la présentation commune.

CENTRALE-SUPELEC
Sujet écrit de 900 à 1000 mots.
Préparation 40 minutes
. Passage 20-25 minutes :
15-18 mn + 5-8 mn d'entretien.
- Résumé synthétique
- Commentaire
- Lecture d'un passage au choix
- Entretien avec le jury

MINES-PONTS
Sujet écrit de 500 à 600 mots.
Voir la
présentation commune.

Ecoles de Commerce

BCE-CCIP
(Banque Commune d'Epreuves - Chambre de Commerce
et d'Industrie de Paris)
Sujet écrit de 500 à 600 mots.
Voir la
présentation commune.
On peut déboucher sur un entretien à bâtons rompus.

ECRICOME
Sujet audio d'environ 450 mots.
Voir la
présentation commune.

IENA
Dialogue enregistré.
20 mn de préparation, et 20 mn de passage.
Résumé synthétique : 5 mn
Commentaire : 5 mn
Entretien avec le jury : 10 mn

ESSEC
LV1 : 30 min de préparation, 30 mn de passage, sujet écrit en français  ;
LV2 : 20 min de préparation, 20 mn de passage, sujet écrit en anglais  ;
L’oral se déroule selon trois phases :
1. Le candidat s’exprime sans interruption du jury, présente les idées du texte et propose son commentaire.
2. Échange entre le candidat et le jury sur le texte.
3. Ouverture sur un sujet proposé sous forme de question en rapport avec l’aire linguistique concernée. Le sujet n’est pas décidé à l’avance et peut découler de points évoqués en phases 1 ou 2.