EPREUVE ORALE D'ANGLAIS
RAPPORT DU JURY - CONCOURS ESSEC 2012
Réussite générale :
Il y a eu peu de
variations dans les
résultats obtenus en 2012 par rapport aux dernières années, tout
au plus des fluctuations sans grande signification. On relève une
moyenne plus élevée parmi les candidats ayant opté pour l’anglais
comme deuxième langue. Le nombre de candidats ayant obtenu
d’excellentes notes (16 et plus) est en léger accroissement.
Les candidats sont en général très
bien préparés pour l’épreuve dans le sens où ils sont
parfaitement au courant de son déroulement et de son contenu. En
outre, ils sont nombreux à connaître plutôt bien les enjeux et les
sujets actuels des États-Unis et du Royaume-Uni, bien que certains
fassent parfois des confusions étranges voire amusantes entre les
événements, les personnes et les lieux des deux pays.
Les meilleurs ont l’avantage de
savoir placer ces enjeux dans un contexte international plus large,
leur permettant ainsi de se livrer à une analyse plus profonde et
pertinente de ces mêmes enjeux.
Les candidats sont bien préparés
également dans le sens où ils arrivent à gérer positivement les
tensions associées au passage de
l’épreuve. Il s’agit clairement d’une amélioration par
rapport à la situation il y a quelques années.
D’ailleurs, il est important de noter que cette tendance se
confirme, preuve du sérieux de la préparation
dont ils bénéficient.
Certains candidats ont une bonne
fluidité à l’oral mais font des erreurs grammaticales et
lexicales.
Comme on remarque souvent, ce sont les
règles de la grammaire et les mots et expressions appris par coeur
qu’ils ne savent pas employer à bon escient ou qu’ils emploient
hors de leur contexte.
Par rapport au
déroulement de
l’épreuve, que cela soit en première ou deuxième langue, un bon nombre
de candidats ne sont pas à
l’aise avec la transition de la première phase de l’épreuve,
basée sur un texte que le candidat prépare, et les deux autres
phases où les échanges ne sont pas préparés mais exigent au
contraire la rapidité de la compréhension et une certaine aisance à
s’exprimer. Ce sont les candidats qui savent tirer leur épingle du
jeu dans les échanges plus ouverts et spontanés qui sont
susceptibles d’obtenir une note élevée voire très élevée,
d’autant plus s’ils ont évité l’écueil lors de la première
phase de l’épreuve qui consiste à transformer un exercice
d’expression orale en un exercice de lecture des notes prises avant
l’oral. Il va sans dire que beaucoup d’entre eux récoltent les
fruits d’un travail régulier dans la prise de parole et sans doute
d’un entraînement de qualité. Nul besoin pour eux de bûcher au
dernier moment.
Les candidats
les plus faibles sont
ceux qui ont tendance à s’appuyer exagérément sur la béquille
que constitue le texte et ensuite éprouvent de grandes difficultés
à s’exprimer de façon convaincante dans la conversation plus
générale. C’est très souvent le résultat d’un niveau de
connaissance inadéquat pour ce type d’épreuve (les connaissances
grammaticales sont défaillantes, mal apprises voire inexistantes ;
le vocabulaire connu et utilisable à l’oral reste extrêmement
limité). Dans certains cas, les lacunes sont tellement importantes
que les examinateurs ont de la peine à croire que certains candidats
ont suivi pendant de longues années des cours d’anglais et ont eu
des occasions de pratiquer la langue à l’oral dans diverses
circonstances.
Que ce soit en
première ou en deuxième
langue, tous les examinateurs notent que la plus grande faiblesse reste
la prononciation. Ils
rencontrent assez peu de candidats qui arrivent à mettre l’accent
tonique dans un mot là où il le faut,
et ceci peut être vrai pour les mots les plus couramment utilisés. Peu
de candidats maîtrisent
l’intonation, aspect de la langue parlée où les plus faibles
parlent d’une voix monocorde et où rien n’est mis
en relief. On peut affirmer que, dans certains cas, c’est une
prononciation approximative, plus que
les lacunes grammaticales et lexicales, qui empêche les examinateurs de
comprendre aisément
les propos du candidat.
Bon nombre
d’examinateurs continuent
à souligner un recours fréquent à l’utilisation d’un
vocabulaire ‘plaqué’ que le candidat ne sait pas utiliser. Ils
souhaitent que ceux-ci s’expriment de façon plus simple en
s’appuyant sur des mots qu’ils connaissent et savent utiliser.
Les lacunes en
grammaire relevées le
plus fréquemment par les examinateurs sont :
Comme chaque année, les examinateurs
dans leur ensemble attirent l’attention sur les lacunes et les
imprécisions dont font preuve bon
nombre de candidats de l’emploi des temps et le système verbal en
général :
- formes simples et progressives au
présent, dans le passé, au futur,
- expression d’événements dans le
futur,
- les conditionnels en dehors des
formes les plus simples,
- les ‘modal verbs’ (should, can,
could, may, might, must …),
- la concordance des temps,
- expression du futur très limitée,
- le comparatif et le superlatif,
Les autres points :
- for et since et ago,
- les formes indirectes,
- les accords en général et l’accord
sujet-verbe en particulier,
- les articles, et la non-utilisation
de l’article défini,
- les prépositions,
- les pronoms relatifs,
- rendre 'dont' en français,
- les possessifs,
- confusion entre 'there is' et 'it is',
- many / much ; few / little / a
little,
- les conjonctions et en général les
liaisons entre différentes parties du discours,
- les interrogatives indirectes
Nous reprenons
ci-dessous quelques-unes
des remarques faites par les examinateurs :
- ‘Que les discours ne soient pas
trop artificiels.’
- ‘Se contenter de faire des phrases
simples plutôt que des phrases complexes mais incorrectes.’
- ‘Oser présenter une analyse
personnelle et faire preuve d'une capacité de pensée critique et
originale’
- ‘Les candidats sont, dans
l'ensemble assez bien préparés. Il y a un effort de plan et de
structure.’
- ‘…peu de candidats donnent leur
opinion personnelle et/ou tentent d'élargir le débat. L'analyse est
parfois un peu linéaire.’
- ‘Prendre du recul par rapport au
texte et oser le critiquer et le situer dans son contexte.’
- ‘Les résumés de texte et les
commentaires sont plutôt bien structurés.’
- ‘Les étudiants savent ce qu'ils
doivent faire mais ne l'appliquent pas toujours le jour de l'oral. Il
y a malgré tout une meilleure connaissance
de l'actualité anglo-saxonne et des éléments de bases en
civilisation’.
- ‘Il y avait une tendance à
s'appuyer un peu trop sur les notes par certains candidats et
d'exagérer certains points pour impressionner.’
- ‘Les meilleurs candidats ont su
faire la restitution du texte, mais aussi ils ont également ajouté
des commentaires personnels et ils ont
parlé des sujets liés avec le sujet principal du texte.’
- ‘Des accents français assez forts
qui demandent du travail - accent tonique, prononciation.’
Donc, comment
bien se préparer à
l’épreuve ? Quelques conseils à donner aux candidats de l’année
prochaine :
- S’engager dans une pratique de la
langue régulière,
- Lire souvent en choisissant des
sujets et des textes variés : des articles de la presse similaires à
ceux utilisés pour l’épreuve mais
aussi d’autres écrits : des nouvelles, des romans, des
biographies,
des essais…,
- Attacher une attention importante à
améliorer l’intonation, l’accent tonique, la prononciation,
- Ecouter tous les jours de l’anglais,
- Apprendre à connaître les thèmes
d’actualité des Etats-Unis et du Royaume-Uni. Prendre l’habitude de les
analyser, les commenter et
donner son opinion.
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